Bonjour, pouvez-vous vous présenter ? Quelles sont vos missions à la Vallée des Singes ?
Bonjour, je m’appelle Nathalie Audiguet, je suis la directrice générale adjointe du parc La Vallée des Singes. Je suis en charge de la partie commerciale, de la communication et de l'accueil. Le parc a ouvert en 1998 et j’y travaille désormais depuis 17 ans. J’ai un parcours professionnel axé sur le tourisme, j’étais notamment présente à la création et aux débuts du parc du Futuroscope en 1987.
Pouvez-vous nous expliquer la philosophie première du parc ?
Nous avons été parmi les premiers parcs animaliers à promouvoir le bien-être animal. Nous avons rapidement voulu privilégier les grands espaces. Ici, les animaux sont sur de grands territoires, ils sont en semi-liberté puisqu’ils sont sur des îles isolées grâce à des canaux. Nous souhaitons qu’ils conservent au mieux leur instinct sauvage.
De la même façon, nous n’intervenons pas lors de la reproduction. S’il y a une intervention humaine, c’est uniquement parce que nos soigneurs n’ont pas le choix. Nous laissons les naissances avoir lieu au milieu des groupes. Comme cela se passe souvent la nuit, nos soigneurs ont souvent la surprise au petit matin.
Nous souhaitons qu'ils conservent au mieux leur instinct sauvage.
Quelles sont les actions entreprises par le parc pour la protection animale ?
Notre seconde mission est pédagogique. Nous sensibilisons et informons les visiteurs du parc. Nous souhaitons leur faire comprendre que nos animaux sont des ambassadeurs de leurs congénères dans la nature et que ceux-ci sont pour la plupart menacés d’extinction. Il faut donc les préserver tout comme leur environnement.
Nous abordons les problématiques majeures de notre époque : la déforestation, le trafic de viandes de brousse, l’extraction de coltan, etc. Ce sont nos soigneurs qui présentent ces thématiques au cours des nourrissages notamment.
En parallèle, nous avons créé l’association le Conservatoire pour la Protection des Primates, qui apporte son soutien à différentes organisations et projets à travers le monde pour la sauvegarde des primates et de leur habitat. L'association propose : le parrainage d'un animal de la Vallée des Singes, de vivre au rythme d'un soigneur animalier, la vente d'objets en boutique au profit du Conservatoire pour la Protection des Primates.
Au-delà du parc animalier, la Vallée des Singes est aussi un lieu familial grâce aux 3 autres entités. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Effectivement, la Vallée des Singes évolue dans un « écosystème ». Notre groupe est constitué de 4 entités :
- La Vallée des Singes, dont nous avons déjà parlé.
- Le Parc de la Belle, qui propose la visite de jardins et des hébergements insolites.
- Le Cormenier, un musée scénographique qui conte l’histoire d’un petit garçon né à la campagne et qui vit au fil des saisons dans les années 1900.
- DéfiPlanet’, Un village de vacances avec 17 types d'hébergements insolites soit plus de 600 couchages ainsi qu'un parc de loisirs axé sur la préservation de la planète.
Nous souhaitons prolonger l’expérience nature de la Vallée des Singes en amenant par exemple les visiteurs à loger dans des endroits atypiques comme des cabanes dans les arbres. Vous aurez forcément une autre perception de la nature ainsi. La situation sanitaire actuelle n’a fait que renforcer notre volonté d’éveiller les personnes au monde animal, mais aussi végétal.
Quels sont les axes de développement à venir pour la Vallée des Singes ?
Cette année, nous avons diversifié les activités du parc. La Vallée des Singes, c’est aujourd’hui 450 singes, dont 34 espèces de primates. Nous avons les seuls bonobos de France, qui sont très proches de l’homme avec 98 % de notre patrimoine génétique.
Il y a tout juste une semaine, nous avons ouvert un nouveau territoire avec des tortues étoilées de Madagascar qui cohabitent avec des lémuriens. Nous voulons montrer à nos visiteurs que ces espèces endémiques peuvent tout à fait vivre en harmonie.
Nous venons également d’accueillir des suricates pour les plus petits. Nous avons créé un territoire avec des tunnels sur lequel les enfants peuvent voir les suricates évoluer.
Nos projets restent axés sur l’amélioration des espaces et l’entretien. Nous avons toujours de belles idées pour accueillir de nouvelles espèces au sein au parc, et espérons pourvoir le faire. Nous souhaitons aussi asseoir le groupe et ses 4 destinations dans un objectif simple : faites le plein de nature.
