Bonjour Mike, pouvez-vous vous présenter en quelques mots, ainsi que votre métier ?
Bonjour, je m'appelle Mike Muya, j'ai 34 ans et je suis le CEO de Filmcorporate, une agence de communication et de conseils vidéo basée dans le 14e arrondissement de Paris.
Chez Filmcorporate, on accompagne des institutions, des grands comptes et les PME dans l'intégration de la vidéo dans leurs différentes stratégies de communication, marketing et sensibilisation. On propose également de la formation dans le domaine de la vidéo.
On assiste ces dernières années à l’explosion de la vidéo sur internet, votre point de vue sur le phénomène ?
La vidéo a commencé à se démocratiser il y a une dizaine d'années. On voit également que les boîtes sont de plus en plus digitalisées, ce qui favorise l'émergence de la vidéo.
Aujourd'hui la vidéo est le canal privilégié d'acquisition : on arrive aujourd'hui à faire passer des messages très simplement, de façon ludique. Nous sommes également dans une société où l'on consomme de plus en plus de médias, et où il est important pour une entreprise de pouvoir se positionner sur le marché de la communication vidéo.
C'est là que l'on intervient, pour aider les entreprises à mettre en place LA bonne stratégie de contenus vidéo et toucher leurs publics cibles.
Selon vous, quels sont les avantages de la vidéo ? Pourquoi une entreprise devrait utiliser ce format pour communiquer aujourd’hui ?
Il y a plusieurs avantages à la vidéo. Aujourd'hui, grâce à ce format, une entreprise peut, par exemple, développer son image de marque, favoriser le recrutement, faire du story-telling, partager ses valeurs, sensibiliser... On peut quasiment traiter tous les sujets, c'est un média « passe-partout » qui peut permettre de répondre à toutes les problématiques que peuvent rencontrer une entreprise ou une institution au quotidien.
La vidéo est pour moi le meilleur allié d'une entreprise en terme de communication.
Peu importe la taille de l'entreprise ou le message à faire passer, tout est une question d'adaptation de la stratégie de contenus. On ne va pas produire le même contenu pour un grand groupe ou une petite entreprise. C'est là que l'on intervient en tant qu'agence conseil, car la vidéo n'est pas quelque chose de figé, c'est un format évolutif.
Ce qu'il faut aussi savoir, c'est que la vidéo, qui est à la base une œuvre, est aujourd'hui un véritable outil marketing, qui permet de récolter notamment de la data et de faire des campagnes de vidéo marketing. C'est un véritable canal d'acquisition qui permet de drainer du trafic.
En tant que professionnel, existe-t-il un format que vous préférez réaliser ?
Je n'aime pas certains formats plus que d'autres. Ce qui me plaît, c'est adapter le format par rapport au besoin du client.
En fonction du besoin initial, je vais donner des conseils, m'adapter à la situation. Par exemple, on peut dans certains cas conseiller du motion design, pour des contenus ultra-courts, ou de l'achat d'art avec un bel habillage graphique pour des projets aux délais réduits, ou encore une prise de vue réelle si l'on souhaite faire ressortir de l'émotion.
Il n'existe pas de formats meilleurs que d'autres, tout est une question d'adaptation à l'offre et au besoin du client.
De plus, les formats évoluent beaucoup. Aujourd'hui, les entreprises produisent beaucoup plus de contenus qu'il y a 10 ans. L'une des raisons principales est le prix de la vidéo qui a largement baissé ces dernières années. Avant, une entreprise réalisait un film promotionnel chaque 2-3 ans, aujourd'hui les boites produisent du contenu quasiment chaque semaine.
Selon vous, quelle serait l’erreur à ne pas commettre lors de la réalisation d'une vidéo ?
L'erreur à ne pas commettre ? Ne pas chercher à tout prix le prestataire le moins cher, mais bien définir en amont ses besoins.
L'étape la plus importante dans un projet vidéo est la définition d'un cahier des charges, et c'est uniquement grâce à cela que l'on peut comparer ensuite deux prestataires.
C'est une base essentielle pour obtenir un prix cohérent, sans cela, le prix peut aller du simple au double. Quand on nous demande aujourd'hui « combien coûte un film d'entreprise ? », cela revient à demander « combien coûte une voiture ? », cela dépend de l'usage et du besoin, qu'il est important de bien définir en amont. Pour avoir une vidéo de qualité, peu importe le prestataire choisi, il faut avant tout un cahier des charges ultra précis, une demande cernée et mûrie.
Si le besoin n'est pas cerné, le résultat sera en décalage avec les attentes espérées, et la vidéo peut ne pas fonctionner.
Pour qu'une vidéo fonctionne, le temps de réflexion est essentiel.
C'est pour cela que chez Filmcorporate, on a arrêté la production de vidéo classique pour se concentrer sur le conseil et l'accompagnement. On conseille nos clients dès la réflexion de la vidéo et jusqu'à sa diffusion, c'est un véritablement accompagnement de A à Z.
Quel conseil donneriez-vous à un collègue/confrère, ou à une personne qui souhaite intégrer de la vidéo dans sa communication ?
Tout le monde peut faire de la vidéo aujourd'hui, le plus important est de bien cerner le besoin : pourquoi je veux faire de la vidéo, à quoi va-t-elle me servir ? Quelle est ma cible ? Une fois la réponse à toutes ces questions trouvée, je vais me concentrer sur comment réaliser cette vidéo.
Enfin, un dernier conseil : il est important, lorsqu'on fait une production vidéo, de pouvoir analyser les résultats, et, si besoin, réadapter sa stratégie.
Un exemple tout bête, sur une vidéo qui dure 5 minutes, il est important d'avoir un retour sur le taux de complétion (à savoir, le nombre de personnes qui ont vu la vidéo jusqu'à la fin), pour savoir s'il est nécessaire de réadapter la ligne éditoriale, ou peut-être de situer le message important au début de celle-ci.
Enfin, on dit souvent que les contenus doivent être courts. Ce n'est pas toujours vrai. Le contenu doit être pertinent avant tout, et adapté à la cible.
