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Perchée sur les hauteurs d’une colline, la chapelle d’Hubans fait partie intégrante du patrimoine de Grenois, petite commune de la Nièvre. Voici l’histoire et les particularités de cette chapelle historique !
La pointe de cette colline était occupée par un château dès avant le XIème siècle. La chapelle, édifiée au XIème ou XIIème siècle, en faisait peut-être partie, et servait d’église paroissiale.
Cette église a été ravagée et incendiée avec le château d’Hubans durant la guerre de Cent ans et les guerres de Religion. Il n’en subsiste que le chœur, réédifié aux XVe et XVIe siècles puis fortement remanié au XVIIIe siècle. Elle est ensuite devenue la propriété de la famille des Bussy-Rabutin.
Les protestants étaient alors assez nombreux dans les deux villages de Hubans et Brinon où leur culte est attesté depuis 1576. En 1578, la baronnie de Hubans est administrée par une famille protestante. L’église d’Hubans a peut-être servi de temple, comme pourraient le laisser penser les bancs de pierre, courants dans les temples. Au début du XVIIe siècle, les protestants de la région allaient au temple à Brinon et les inhumations se faisaient à Hubans, mais la cohabitation n’allait pas sans heurts.
La dernière messe a eu lieu sous les voûtes de la chapelle d’Hubans lors de la Révolution française. Après cette ultime célébration, le lieu, chargé d’histoire et de spiritualité, a été vendu comme bien national à un particulier.
Seules deux travées restent de l’église qui était alors beaucoup plus importante. Le mur extérieur rasé est encore visible autour du cimetière actuel.
L’architecture de la chapelle d’Hubans à Grenois est d’un plan rectangulaire avec des contreforts massifs. À la suite des nombreux remaniements au cours des siècles, elle a été restaurée dans les années 1970. Ces travaux l’ont sauvée de la ruine.
Nous pouvons toujours y admirer ses voûtes gothiques et son autel, l’entrée actuelle de l’édifice est garnie d’une porte à accolade de la seconde moitié́ du XVIe. On peut y voir deux pierres tombales décorées de croix de Jerusalem antérieures à sa construction, réemployées par les bâtisseurs, ainsi qu’une statue de la Vierge à l’Enfant, inscrite aux Monuments Historiques
La chapelle est accolée à son cimetière et offre une vue imprenable sur le paysage rural bourguignon environnant. La découverte de la chapelle d’Hubans vous réserve un moment de quiétude très ressourçant.
Après avoir contemplé la chapelle d’Hubans, prenez le temps d’aller découvrir les autres trésors patrimoniaux présents à Grenois.
Située au point le plus haut de la commune de Grenois, cette église porte bien son nom ! Construite au XIIe siècle, il ne reste là aussi de l’église initiale que le clocher et le chœur composé de deux travées. On y trouve également croisées d’ogive, chapitaux ornés de feuillages, petite baie romane, pierre tombale réutilisée, et un puits.
Le puits de Grenois est intégré dans le mur du chœur de l’église de la montagne. Comme elle, il date du XIIe siècle. À l’époque, il servait de point d’eau pour le village et il était aussi associé à des pratiques de guérison et à des rites anciens. Ce puits est aujourd’hui reconnu comme un élément remarquable du patrimoine local, témoin de l’histoire religieuse et rurale du Morvan. Remaniée aux XIXe et XXe siècles, cette bâtisse fut l’église paroissiale de Grenois jusqu’à l’édification de Sainte Radegonde.
L’église Sainte Radegonde, bâtie à partir de 1874, est un véritable symbole de renouveau pour le village de Grenois. De style néogothique, elle a été édifiée pour remplacer l’ancienne église de la montagne, jugée trop éloignée et trop petite pour accueillir les Grenoisiens et Grenoisiennes.
Quoi de plus étonnant à Grenois que l’église-lavoir ? En 1880 la commune a fait transformer une église en lavoir public en utilisant la source existante sur le même emplacement. Le lavoir occupe toute la surface de l’église, et on ne le soupçonne pas de l’extérieur.
L’église de la Montagne se trouve au point culminant de la commune. La commune y a aménagé une aire de pique-nique, et c’est de là que de nombreux parapentistes s’élancent, embrassant l’horizon.
À Grenois, il est tout à fait possible de combiner patrimoine culturel, panorama exceptionnel et vol en parapente. Alors, qu’attendez-vous pour prévoir un week-end dans la Nièvre ?
Article recommandé par : Crédit Agricole Centre Loire
Crédits photos :
© Bernard-Noel Chagny, © LA CANTONADE
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