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Zoom sur l’un des plus beaux villages de France, aux allures médiévales et gothique : Lavardin. Découvrez l’histoire de cette petite commune française, qui n’a cessé d’évoluer au fil du temps.
Lavardin est une commune française située dans le département du Loir-et-Cher en Région Centre. Ses habitants s’appellent les Lavardinoises et les Lavardinois. On vous en avait parlé il y a un mois, Lavardin est l’un des plus beaux villages de France. C’est un endroit quasiment désert en hiver, mais où l’on peut visiter de belles ruines d’un imposant château-fort qui domine le Loir et le village.
Un pont gothique enjambe le Loir pour accéder à Lavardin, village étant surtout connu pour son château-fort qui résista à l’assaut de Richard Cœur de Lion, mais fut pris par les troupes d’Henri IV. Aujourd’hui, on peut en admirer les vestiges des enceintes et des tours et son donjon haut de vingt-six mètres. Dans le village, les styles et les époques se mélangent, des maisons troglodytiques, aux monuments médiévaux, ainsi qu’aux demeures gothiques et Renaissance !
Deuxième monument du village, l’église Saint Genest de Lavardin est classée monument historique depuis 1862. Face aux ruines imposantes du château, l’édifice est assez complexe et la datation reste discutée, sa construction a probablement débuté dans la première moitié du XIe siècle vers 1040 et s’est étalée sur deux siècles, jusqu’à l’époque gothique.
La Cave des Vierges, autre monument connu et important de Lavardin, est une « cave-demeurante » de troglodytes creusées sur deux étages. Elle semblerait avoir abrité un puissant collège de druides et de druidesses. Le lieu-dit « Les Reclusages » et les grottes auxquelles la tradition a conservé le nom de « Caves des Vierges » perpétueraient donc le souvenir de ces cultes païens et de ces prêtresses à qui un imaginaire tenace – et quelques historiens locaux – prêtent les rituels sacrificiels les plus sanguinaires.

Au XIe siècle, Salomon II construit le premier donjon de pierre de la forteresse de Lavardin, alors entièrement en bois. Provoquant la jalousie à certains endroits de la région, une lutte commença à l’époque avec les féodaux voisins, seigneurs de Montoire-sur-le-Loir. Un siècle durant, les seigneurs de Montoire et de Lavardin se firent une guerre sans merci, digne d’une Guerre de Cent Ans, ravageant la campagne alentour. Une vieille anecdote conserve le souvenir d’un de ces batailles.
Dans la plaine de Villavard, Hamelin de Montoire, seigneur affrontant Haimeric de Lavardin, voulut capturer ce dernier. Pour s’échapper Haimeric monta sur son cheval qui, avec les cris et la colères des hommes, courra droit sur le Loir. Le cavalier aurait eu tellement peur au point que « tout le cœur l’y frémit au ventre ». Il invoqua alors la Vierge Noire de Chartres, qui aussitôt « au cheval courant envoie un frein de divine puissance » : autrement dit le cheval s’arrêta par miracle.
Ce miracle fut à l’origine du fameux pèlerinage de Villavard qui se perpétua pendant plusieurs siècles. C’est la fameuse Guerre de Cent Ans qui allait réconcilier les seigneurs de Lavardin et de Montoire. En effet, face à la menace des Anglais, ils s’allièrent pour résister victorieusement aux troupes de Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre et un des plus célèbres grâce notamment à l’histoire de Robin des Bois, puis à celles de Henri II d’Angleterre qui avait entrepris le siège de Lavardin.

La Forteresse de Lavardin fut désapée et démantelée de ses tours et ses murailles, par Henri IV, alors Duc de Vendôme. Lors des Guerres de Religion, ses sujets vendômois choisirent de rester catholiques. Défié par le peuple, le roi et ses troupes assiégèrent puis défient les forteresses de Vendôme, Lavardin et Montoire.
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